Le directeur général du ministère de la Santé de Gaza, Munir al-Bursh, alerte : le secteur médical de l’enclave est en état d’effondrement sans précédent alors qu’Israël continue de bloquer l’entrée des fournitures médicales et humanitaires. Sur les 38 hôpitaux qui desservaient autrefois la population, seuls 15 fonctionnent encore partiellement.

Al-Bursh affirme que les forces israéliennes ont pris pour cible le personnel soignant, tuant 1 590 travailleurs de santé, dont près de 200 médecins, et en détenant 1 360 autres, parmi lesquels des figures médicales de premier plan comme Hussam Abu Safia et Marwan Al-Hams. Il décrit la situation humanitaire actuelle comme « plus dangereuse que jamais », soulignant que les visages émaciés des enfants et des femmes « parlent désormais plus fort que toute propagande israélienne ».

Selon le ministère de la Santé de Gaza, 40 000 nourrissons et 250 000 enfants risquent de mourir de malnutrition dans les six prochains mois si le blocus se poursuit. Le ministère a également enregistré 320 fausses couches liées à la faim et au manque de soins, ainsi que près de 19 000 cas de diarrhée aiguë – dont la moitié sont des enfants – causés par une eau polluée et salée. Al-Bursh révèle en outre que l’anémie a atteint des niveaux critiques : seules deux personnes sur dix sont encore en état de donner du sang.

Il met en garde contre la pénurie de 70 % des médicaments essentiels, qui menace directement la vie de milliers de patients et de blessés nécessitant un traitement urgent et une évacuation à l’étranger. « Sans une intervention internationale immédiate, les enfants de Gaza continueront de mourir lentement sous les yeux du monde », alerte Munir al-Bursh.