Gaza : la faim comme arme de guerre

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé ce lundi que six Palestiniens sont morts de faim au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total de décès liés à la famine à 263, dont 112 enfants. Le bilan global de la guerre et du blocus israélien sur l'enclave, maintenant dans son 682e jour, s'élève à 62 004 morts et 156 230 blessés. Les équipes ambulancières signalent que des dizaines de corps restent piégés sous les décombres et éparpillés dans les rues, inaccessibles sous les bombardements incessants.

Selon le ministère, 27 Palestiniens ont été tués et 281 blessés ces dernières heures dans des points de distribution d'aide dirigés par la « Fondation humanitaire de Gaza », une initiative soutenue par Israël et les États-Unis. Depuis leur création, ces zones ont coûté la vie à 1 965 Palestiniens et en ont blessé plus de 14 700. Les témoins les décrivent comme des pièges mortels plutôt que des bouées de sauvetage.

Les groupes de défense des droits humains accusent Israël de mettre en œuvre une politique délibérée de « famine organisée » en limitant les convois humanitaires à une poignée de camions, souvent détournés vers des zones éloignées des centres urbains. Des dizaines de milliers de civils désespérés se ruent vers les supplies limités dans des scènes chaotiques et « apocalyptiques ». Les travailleurs humanitaires et les survivants affirment que les forces israéliennes ouvrent fréquemment le feu sur ces foules affamées, réservant l'accès à la nourriture aux plus forts, tandis que les plus vulnérables – personnes âgées, veuves, orphelins et personnel médical – sont abandonnés à une mort silencieuse.

Médecins Sans Frontières (MSF) met en garde : les soi-disant « zones humanitaires » de Gaza se sont transformées en « champs de mort ». Les hôpitaux, déjà au bord de l'effondrement, font face à un afflux massif de blessures traumatiques, d'amputations et d'enfants souffrant de malnutrition. Le ministère de la Santé de Gaza alerte : la situation ne pourra être contenue sans un cessez-le-feu immédiat, la fin du blocus et le rétablissement total de l'accès humanitaire. « Si le monde n'agit pas maintenant, prévient-il, les hôpitaux de Gaza, ses patients et ses générations futures seront perdus. »

Source : Safa News