Gaza – Ils avaient fui les bombes pour se réfugier sous l’emblème protecteur des Nations unies. Mercredi matin, le missile israélien n’a fait aucune différence. La clinique de l’UNRWA à Jabalia, sanctuaire où s’entassaient des centaines de déplacés, n’est plus qu’un amas de béton écrasé et de corps déchiquetés.
Vingt-deux morts. Seize femmes, enfants et vieillards parmi eux. Les survivants marchent comme des fantômes entre les débris, ramassant des morceaux de vie calcinés : une chaussure d’enfant, un inhalateur, une prothèse médicale. "Ils nous chassent de nos maisons pour mieux nous exterminer dans les refuges", crache un vieil homme, les bras striés d’éclats de verre.
L’armée israélienne parle de "cible terroriste". Sur le terrain, les observateurs d’Euro-Med Human Rights Monitor ne trouvent que des civils. Aucune arme. Aucun tunnel. Juste l’odeur de chair brûlée et le silence lourd des survivants.
Gaza n’a plus d’abris sûrs. Les écoles, les hôpitaux, les mosquées – tout est devenu cible. La communauté internationale s’indigne mollement avant de détourner le regard. Pendant ce temps, sous les décombres de Jabalia, le droit international agonise.
Ce n’est pas une guerre. C’est un écrasement méthodique. Et chaque nouveau massacre sonne comme un avertissement : à Gaza, personne n’est à l’abri. Pas même sous le drapeau bleu de l’ONU.
Source : Safa News