L'armée israélienne a intensifié son assaut sur le quartier d'Al-Zaytoun à Gaza Ville, déclenchant l'un des bombardements les plus féroces depuis le début de la guerre. En seulement trois jours, plus de 300 maisons ont été rasées sans avertissement, des familles entières ensevelies vivantes sous les décombres.

Les habitants décrivent des fraises s'étendant d'Ard Al-Barasi aux environs des mosquées Hassan Al-Banna et Ali Ibn Abi Talib, les forces israéliennes combinant raids aériens intensifs, bulldozers et même des robots piégés explosant inside les habitations civiles. Le porte-parole de la Protection civile, Mahmoud Basal, confirme que des familles entières - les Husari, Dalloum et Abu Daf - ont été anéanties, tandis que les équipes de secours ne peuvent atteindre les zones bouclées par l'armée.

La municipalité de Gaza qualifie la dévastation de "catastrophique à tous les niveaux", avec des déplacements massifs sous les bombes et des quartiers entiers délibérément rasés. "Ce qui se passe à Al-Zaytoun n'est rien de moins qu'un crime de guerre", déclare le porte-parole Hosni Mehanna, avertissant que cette destruction systématique s'inscrit dans un plan d'encerclement de Gaza Ville par le sud.

Depuis octobre 2023, les Palestiniens de Gaza endurent une campagne d'anéantissement marquée par des massacres, la famine, les déplacements forcés et la destruction organisée. Les autorités sanitaires locales rapportent plus de 61 700 morts et 154 000 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, alors que l'existence même de Gaza vacille au bord de l'abîme.

"Ils effacent notre mémoire, notre histoire, nos vies", murmure un survivant entre deux explosions. Sous les bulldozers israéliens, c'est toute une civilisation qui est méthodiquement enterrée, sous le regard impuissant d'une communauté internationale paralysée.