163 organisations exigent l’interdiction des relations économiques entre l’UE et les colonies israéliennes

Le 4 février 2025, 163 organisations de défense des droits humains, syndicats et groupes de la société civile, dont la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, ont adressé une lettre conjointe à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ils demandent l’interdiction des relations économiques et commerciales entre l’Union européenne (UE) et les colonies israéliennes situées dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Cette initiative fait suite à un avis consultatif rendu le 19 juillet 2024 par la Cour internationale de justice (CIJ). La CIJ y affirme que les États ne doivent ni reconnaître, ni aider, ni soutenir une situation illégale résultant de l’occupation par Israël des territoires palestiniens. Elle souligne également l’obligation pour tous les États de s’abstenir de toute relation économique ou commerciale avec Israël concernant ces territoires, afin de ne pas légitimer ou perpétuer cette situation illégale.

Les signataires de la lettre estiment que, malgré les condamnations répétées de l’UE à l’égard des colonies israéliennes, qualifiées d’illégales au regard du droit international et constituant un obstacle majeur à la paix, des relations commerciales persistent. Ces échanges, selon eux, contribuent à la viabilité économique et à l’expansion des colonies, ainsi qu’aux violations continues des droits humains des Palestiniens.

Ils appellent donc la Commission européenne à prendre des mesures immédiates pour aligner les politiques de l’UE sur ses obligations internationales, en interdisant tout commerce et toute activité économique avec les colonies israéliennes. Cette action viserait à garantir que l’UE ne contribue pas, directement ou indirectement, au maintien de situations illégales et aux violations des droits humains qui en découlent.

Cette démarche s’inscrit dans une série d’actions de la société civile européenne visant à renforcer la cohérence entre les positions politiques de l’UE et ses pratiques commerciales, notamment en ce qui concerne le respect du droit international et des droits fondamentaux des populations affectées par des situations de conflit et d’occupation.

Source : Safa News