À l'aube de mardi, les forces israéliennes ont pilonné des abris de fortune dans le camp de la plage à l'ouest de Gaza-Ville, tuant 14 Palestiniens endormis - femmes et enfants compris - et blessant des dizaines d'autres. Ce massacre s'ajoute à une longue liste d'attaques ciblant délibérément les civils dans l'enclave assiégée.

Ce camp, refuge pour des milliers de personnes fuyant les bombardements, n'offrait aucune protection. Sous des tentes en toile, sans eau potable ni nourriture ni médicaments, les déplacés ont été pulvérisés par les frappes. Les survivants ont été évacués vers l'hôpital Al-Shifa, lui-même à l'agonie par manque de carburant et de matériel médical.

Les organisations des droits humains dénoncent un crime de guerre caractérisé : le ciblage systématique des abris de déplacés viole ouvertement le droit international humanitaire. Les autorités sanitaires de Gaza comptabilisent désormais plus de 59 000 morts depuis le début de la guerre, majoritairement des femmes et des enfants.

Alors que les services publics s'effondrent et que l'aide humanitaire est bloquée, le monde assiste en direct à une catastrophe où même les tentes deviennent des cercueils.