Gaza : dans les hôpitaux, la lumière s'éteint... et avec elle, les vies

À Gaza, la lueur des hôpitaux s’est transformée en compte à rebours vers la mort. Les réserves de carburant épuisées, les coupures de courant généralisées achèvent les derniers centres médicaux encore debout. Non pas sous les bombes cette fois, mais par une asphyxie organisée.

À l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de l’enclave, les médecins alertent sur un effondrement imminent. « Plus d’électricité. Les machines sont muettes. Les couveuses ne réchauffent plus que des cadavres », témoigne le Dr Mohammed Abu Salmiya. Une centaine de bébés prématurés, de patients en réanimation et de dialysés sont abandonnés à leur sort. « Si Al-Shifa ferme, il n’y a pas de plan B. Il n’y aura que des funérailles ».

Les stations à oxygène sont à l’arrêt, les opérations annulées, le manque d’eau rend l’hygiène impossible. Les hôpitaux ne soignent plus : ils constatent. « Le système de santé agonise », souffle le Dr Marwan al-Hams, « et nous le regardons mourir ».

Ceci n’est pas une catastrophe naturelle. C’est le résultat méthodique d’un siège. Depuis octobre 2023, plus de 194 000 Palestiniens ont été tués ou blessés. Aujourd’hui, la guerre se poursuit dans l’ombre, par la famine, les épidémies et le silence glacé des machines éteintes.

Le monde détourne les yeux. Dans les salles obscures de Gaza, la mort n’avance plus au rythme des explosions, mais dans le silence complice des vivants.

Source : Safa News