Alors que la chaleur impitoyable de l'été s'abat sur Gaza, près d'un million de Palestiniens déplacés luttent non seulement contre la guerre, mais aussi contre un soleil de plomb. Dans les camps de fortune qui s'étendent de Khan Younis à Al-Mawasi, les tentes en nylon n'offrent aucun répit face aux températures étouffantes. « La tente se transforme en four », témoigne Suad Al-Qadi, mère de cinq enfants. « Nous courons dehors juste pour respirer. »
C'est le deuxième été que les Gazaouis endurent dans ces conditions de siège implacable. La chaleur accablante apporte avec elle la soif, les mouches, les maladies et le désespoir. « L'été, c'est la mort », lâche Mohammed Abu Anza. « L'hiver dans ces tentes était dur, mais ça, c'est insupportable. »
Même les zones dites « sûres » comme Al-Mawasi sont devenues des pièges mortels. Bien que déclarées « zones humanitaires » par l'armée israélienne, elles sont régulièrement bombardées, tuant des civils qui tentent d'échapper à une guerre ayant déjà fait plus de 51 000 morts et laissé des milliers d'autres sous les décombres.
Pourtant, malgré la chaleur, la faim et l'horreur, les déplacés de Gaza s'accrochent à des fragments d'espoir. Certains rêvent d'une tente plus solide, d'autres de retourner dans les ruines de leur maison. « On a déjà été déçus avant », reconnaît Abu Anza. « Mais on croit toujours que la paix pourrait venir. »
Source : Safa News