Alors que le monde célèbre la Journée internationale des droits des femmes ce 8 mars, 21 Palestiniennes croupissent dans les geôles israéliennes, dans des conditions qui bafouent les normes les plus élémentaires des droits humains.
Selon un rapport de l'organisation Addameer, ces détenues, incarcérées dans la prison de Damon, font face à une absence totale de soins médicaux et subissent de graves violations, allant des mauvais traitements à la torture psychologique et physique. Parmi elles, douze sont mères, l’une est enceinte, et sept souffrent de maladies chroniques, dont un cas de cancer. On y compte également des enseignantes, des étudiantes, une journaliste, une mineure et une prisonnière blessée.
Depuis 1967, environ 14 000 Palestiniennes ont été arrêtées par Israël. Depuis le 7 octobre 2023, cette répression s’est intensifiée, avec l’incarcération de plus de 490 femmes, dont des militantes, des épouses de prisonniers, des mères âgées de plus de 70 ans et des mineures. Les forces israéliennes les interpellent souvent lors de raids nocturnes, aux checkpoints ou en pleine rue. Une fois arrêtées, elles sont menottées, les yeux bandés et transférées dans des véhicules militaires où elles subissent des violences physiques et verbales.
À l’intérieur de la prison de Damon, la surpopulation est telle que certaines détenues dorment à même le sol, sans couvertures suffisantes malgré le froid. L’accès aux vêtements de rechange est limité, et les soins médicaux pratiquement inexistants. Certaines prisonnières, encore blessées au moment de leur arrestation, voient leur état de santé se détériorer faute de traitements adéquats.
Le rapport d’Addameer alerte également sur une pratique alarmante : l’arrestation de femmes comme moyen de pression sur leurs proches recherchés par Israël. Cette tactique s’est généralisée ces derniers mois, accentuant la peur et la détresse au sein des familles palestiniennes.
Les femmes originaires de Gaza subissent un sort encore plus dramatique, certaines étant portées disparues après leur détention. Celles qui ont été arrêtées après l’invasion terrestre de la bande de Gaza témoignent d’humiliations, de menaces de viol, de fouilles corporelles abusives et d’agressions verbales. L’accès aux avocats leur est souvent refusé, plongeant leurs familles dans l’angoisse la plus totale.
Face à ces violations flagrantes du droit international, Addameer appelle à une mobilisation urgente des instances internationales. L’organisation exhorte les États signataires de la Quatrième Convention de Genève à contraindre Israël à respecter ses obligations et exige la libération immédiate des prisonnières palestiniennes.
Alors que les hommages aux femmes se multiplient à travers le monde en cette journée du 8 mars, la détresse des détenues palestiniennes rappelle que, pour elles, le combat pour la dignité et la justice reste un défi quotidien.
Source : Safa News