Le complexe souterrain "Rekefet", caché sous la prison israélienne de Ramla, est devenu le symbole d'une machine à briser les corps et les esprits. Selon des organisations de défense des droits palestiniens, ce lieu secret ne serait pas une simple prison, mais un outil d'extermination lente où les détenus de Gaza subissent des traitements qui violent ouvertement les conventions internationales.
Les témoignages recueillis auprès d'anciens détenus et d'avocats brossent un tableau terrifiant : des cellules sans lumière où le temps n'existe plus, des séances de torture régulières, un accès aux soins médicaux systématiquement refusé. Les contacts avec l'extérieur sont réduits à néant - pas de visites familiales, pas de communications, seulement le silence et la souffrance. Lors des rares visites d'avocats, autorisées sous étroite surveillance, ces derniers rapportent avoir vu des hommes transformés en ombres de eux-mêmes, le regard vide, le corps marqué par les sévices.
"Ce n'est pas de la détention, c'est une entreprise de déshumanisation", explique un représentant du Bureau médias des prisonniers. "Israël ne cherche pas à punir des individus, mais à anéantir toute une identité palestinienne." Les conditions de vie inhumaines, combinées à l'isolement total, feraient de Rekefet une arme psychologique aussi efficace que les bombes qui tombent sur Gaza.
Dans l'obscurité de ces sous-sols, loin des regards internationaux, se jouerait ainsi une autre facette de la répression israélienne : non plus la mort rapide sous les bombardements, mais l'effacement lent et méthodique de ceux qui osent résister. Un crime contre l'humanité qui, pour l'instant, se commet dans l'indifférence générale.
Source : Safa News