785 000 enfants sans école à Gaza

« Pour la deuxième année scolaire consécutive, l'entité sioniste empêche près de 785 000 étudiants de Gaza d'accéder à leur droit fondamental à l'éducation. » C'est par ces mots que le Ministère palestinien de l'Éducation a tiré la sonnette d'alarme, décrivant une situation catastrophique pour toute une génération de jeunes Gazaouis.

Les chiffres officiels révèlent l'ampleur du désastre : plus de 80% des établissements scolaires de l'enclave ont été endommagés ou complètement détruits depuis le début de l'offensive israélienne en octobre 2023. Parmi eux, 563 écoles et 12 universités ont subi des bombardements directs, réduisant à néant des décennies d'investissement éducatif.

Sur le terrain, la réalité est encore plus cruelle. « Nous tentons d'enseigner sous des tentes de fortune, sans manuels scolaires, sans électricité ni même de quoi écrire », témoigne Ahmed, professeur de mathématiques à Rafah. Comme lui, près de 17 000 enseignants n'ont pas perçu de salaire depuis dix mois, mais continuent tant bien que mal à assurer des cours dans des conditions inimaginables.

Les conséquences vont bien au-delà d'une simple interruption scolaire. Les observateurs internationaux dénoncent une stratégie délibérée visant à compromettre l'avenir même de Gaza. « Quand on détruit systématiquement les institutions éducatives, on ne s'attaque pas seulement au présent, mais à toute une génération future », souligne un expert des Nations Unies sous couvert d'anonymat.

Alors que la rentrée scolaire devrait normalement avoir lieu en septembre, les enfants de Gaza suivent désormais des « classes de survie » où l'on apprend à identifier les bombes à fragmentation plutôt qu'à résoudre des équations. Dans les ruines de ce qui fut jadis un système éducatif fonctionnel, c'est tout l'avenir d'un peuple qui se joue - et que la communauté internationale semble accepter de sacrifier dans un silence assourdissant.

Source : Safa News