Le constat est accablant. Devant le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en urgence ce mardi, Tom Fletcher, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, a décrit une réalité insoutenable : « La mort à Gaza a un son et une odeur qui vous hantent ». Son témoignage a révélé l'ampleur du désastre humanitaire dans l'enclave palestinienne, soumise depuis des semaines à un blocus total. « Rien n'entre plus : ni nourriture, ni médicaments, ni eau », a-t-il dénoncé, soulignant que 70% du territoire est désormais zone militaire ou sous ordre d'évacuation, piégeant des centaines de milliers de civils.
Les chiffres donnent le vertige : un Palestinien sur cinq souffre déjà de famine, les hôpitaux survivants sont submergés, et le personnel médical, lui-même ciblé par les frappes, ne peut plus faire face. « Les enfants hurlent quand on arrache les tissus brûlés collés à leur peau », a rapporté Fletcher, relatant les mots d'un soignant. Pourtant, malgré les mécanismes de contrôle de l'ONU, Israël continue de bloquer l'aide humanitaire, transformant selon lui « la famine en monnaie d'échange ».
Dans une charge rare, le responsable onusien a interpellé directement le Conseil de sécurité : « Vous contenterez-vous de déclarations ? Ou agirez-vous enfin ? ». Un cri d'alarme lancé alors que la Cour internationale de Justice examine des accusations de crimes contre l'humanité. Mais à Gaza, chaque heure perdue se compte en vies sacrifiées. L'ONU le martèle : le blocus doit cesser immédiatement.
Dans cette tragédie, une question demeure : jusqu'à quand la communauté internationale restera-t-elle spectatrice de l'effondrement d'un peuple ?
Source : Safa News