À Gaza, le pain est devenu un luxe inabordable – non plus un aliment de base, mais un souvenir enseveli sous les décombres des bombardements. Ce qui symbolisait autrefois la survie est désormais hors de portée pour des centaines de milliers de personnes, surtout des enfants, alors que le blocus israélien étrangle toute voie d’accès à la nourriture et à l’aide humanitaire.
Le prix de la farine a flambé, dépassant les moyens des plus désespérés. À 55 shekels (près de 15 dollars) le kilo, les familles déjà réduites à la misère doivent choisir qui mangera. Dans les abris de fortune, des parents racontent, la voix brisée, se priver pour nourrir leurs enfants. D’autres tentent de mélanger la farine avec des pâtes ou des lentilles, mais ces substituts deviennent aussi rares et chers.
Cette crise n’est pas une fatalité : c’est une privation délibérée. Sans accès à l’argent liquide et avec l’aide humanitaire bloquée, les Gazaouis luttent quotidiennement pour survivre. Le droit le plus élémentaire – manger – leur est refusé, tandis que les agences internationales alertent sur un effondrement total. L’UNICEF, le PAM et l’OMS tirent la sonnette d’alarme : le système humanitaire a échoué, la famine menace, et les enfants de Gaza en paient le prix.
Ce qui se joue ici n’est pas une catastrophe naturelle, mais le résultat d’une politique calculée de blocus, de bombardements et de privations. Gaza entre dans son chapitre le plus sombre, marqué par la faim, la malnutrition et les pleurs silencieux d’enfants qui ne comprennent pas pourquoi on les laisse mourir.
Source : Safa News