À Gaza, trois nourrissons de moins de deux mois sont morts ces derniers jours en raison des températures glaciales et du manque d’abris adaptés, a révélé ce lundi Said Salah, directeur médical de l’hôpital caritatif Friends of the Patient Charity Hospital. Les bébés, en état d’hypothermie avancée à leur arrivée à l’hôpital, souffraient de défaillances organiques multiples, affectant leur respiration, leurs reins, leur foie et leur cerveau.  

Ces nourrissons vivaient dans des tentes de fortune, faites de tissu et de nylon, offrant aucune protection contre le froid mordant. Salah a alerté sur le risque de voir d’autres enfants mourir si des mesures urgentes ne sont pas prises, alors que Gaza traverse une vague de froid intense, aggravée par des vents violents et des pluies diluviennes qui détruisent les abris précaires.  

Ahmed Al-Fara, responsable du service de pédiatrie du complexe médical Nasser, a également exprimé son inquiétude face à l’augmentation des décès de nourrissons. Il a insisté sur le fait que les nouveau-nés ne peuvent pas survivre à de telles conditions, surtout sans couvertures, vêtements chauds ou moyens de chauffage. Il a décrit la situation comme une tragédie insoutenable, prédisant une hausse du nombre de victimes.  

En janvier, l’UNRWA avait rapporté que près de sept nouveau-nés mouraient chaque mois à Gaza à cause du froid et du manque d’abris. De plus, des milliers de nourrissons se voient privés de soins médicaux essentiels, aggravant encore la crise.  

Les familles déplacées, dont les maisons ont été détruites par les bombardements, survivent tant bien que mal dans des tentes inadaptées à l’hiver. Face à la pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments et de vêtements chauds, des milliers de personnes sont exposées à des conditions extrêmes, plongeant encore plus profondément une population déjà éprouvée par une crise humanitaire sans précédent.