Le Centre des membres artificiels et de paralysie de Gaza croule sous l'afflux de victimes, impuissant face au nombre croissant d'amputés alors que les bombardements israéliens ravagent sans relâche l'enclave assiégée. Près de 600 amputés se sont présentés dans ce centre, dont 60% sont des femmes et des enfants – preuve accablante de la violence aveugle infligée aux civils.

Si une centaine de patients ont reçu des prothèses et que 320 autres suivent une thérapie, le nombre total d'amputés depuis le début de la guerre dépasse désormais les 4 700. Les ressources sont au bord de l'effondrement : matières premières et équipements vitaux manquent cruellement. Le personnel se dévoue sans compter, mais l'ampleur des besoins est tout simplement insurmontable.

Hosni Muhanna, directeur média du centre, qualifie la situation de "catastrophe humanitaire sans précédent", avertissant que le nombre d'amputations ne fera qu'augmenter si les violences se poursuivent. Avec la reprise des bombardements israéliens en mars, les espoirs de trêve durable se sont envolés, replongeant Gaza dans le deuil, la destruction et le désespoir.

Dans un appel désespéré, Muhanna exhorte les organisations internationales à agir urgemment – non seulement pour soutenir l'infrastructure médicale en lambeaux, mais surtout pour exiger l'arrêt de cette agression brutale. Sans intervention immédiate, l'avenir des blessés de Gaza ne sera que souffrance permanente, dans l'indifférence coupable d'une communauté internationale trop souvent complice par son silence.