L’UNRWA alerte sur le blocage par les autorités israéliennes de 6 000 camions humanitaires transportant des vivres suffisants pour approvisionner la bande de Gaza pendant trois mois. Selon Adnan Abu Hasna, conseiller médiatique de l’agence, des centaines de milliers de tentes et de couvertures destinées à environ 1,3 million de Palestiniens sont également retenues, alors que la situation humanitaire se détériore rapidement. Bien que le nombre de camions entrant dans l’enclave ait légèrement augmenté depuis la trêve, il reste largement insuffisant face aux besoins massifs des habitants.

Abu Hasna souligne que l’occupation israélienne continue d’empêcher l’entrée de nombreux biens essentiels, notamment médicaux, alimentaires, d’eau et d’assainissement, favorisant davantage les produits destinés au secteur commercial que ceux des agences humanitaires. La majorité des résidents dépendent entièrement de l’aide humanitaire, leurs moyens financiers étant pratiquement effondrés. Les demandes des organisations pour faire entrer des équipements critiques, comme des pièces pour les installations d’eau et d’assainissement, du matériel médical et du personnel international, sont systématiquement rejetées, seules quelques denrées de base étant autorisées.

La situation a déjà des conséquences catastrophiques : les pluies récentes ont provoqué le mélange des eaux de pluie avec les eaux usées à cause des infrastructures endommagées, entraînant l’effondrement de dizaines de milliers de tentes. Les déchets s’accumulent et les eaux usées débordent dans les rues étroites des camps, exposant les enfants à des risques sanitaires graves. Les pénuries de carburant, les plus sévères depuis le début de la guerre il y a deux ans, paralysent les services municipaux et entravent les équipes de la Défense civile, incapables d’intervenir rapidement pour secourir les victimes ou sécuriser les populations.