Les autorités sanitaires de Gaza alertent sur un risque imminent d’effondrement complet du système médical, malgré plusieurs semaines sans bombardements massifs dans le cadre de la guerre génocidaire toujours en cours. Les hôpitaux, autrefois piliers de la prise en charge dans la bande, sont aujourd’hui paralysés par des pénuries record, laissant des patients attendre des soins qui n’arrivent jamais. Dans les services d’urgence, médecins et infirmiers décrivent des scènes bouleversantes où des malades meurent avant même d’être examinés, tandis que les réserves médicales atteignent leur niveau le plus bas depuis des décennies.
Le personnel soignant affirme ne plus pouvoir assurer les interventions de base, faute de médicaments essentiels quasiment introuvables. Les étagères autrefois remplies sont désormais vides, et la majorité des traitements d’urgence ne sont plus disponibles. Les fournitures médicales se raréfient tout autant : compresses, perfusions, réactifs de laboratoire sont introuvables et les services de diagnostic sont à l’arrêt en raison du manque de carburant et de la dégradation des réseaux. Les quelques camions d’aide humanitaire autorisés à entrer chaque semaine ne suffisent en rien face aux besoins colossaux de milliers de blessés, de malades chroniques et de déplacés.
Les soins spécialisés subissent un effondrement brutal. Dans les services d’oncologie, la quasi-totalité des traitements anticancéreux est épuisée, obligeant les malades à suspendre leurs thérapies depuis des semaines. Les unités d’orthopédie, privées de matériel chirurgical, n’ont plus d’autre choix que de recommander des évacuations médicales impossibles à réaliser pour la plupart, les frontières restant hermétiquement fermées. Pendant ce temps, nourrissons et enfants paient un prix terrible, frappés par la malnutrition et des taux critiques d’anémie. Le corps médical prévient : sans entrée immédiate de médicaments, de carburant et d’équipements, les hôpitaux de Gaza s’effondreront totalement — et des milliers de vies supplémentaires seront perdues.
