Microsoft a suspendu l’accès de l’armée israélienne à ses systèmes cloud et d’intelligence artificielle après la révélation que sa technologie était utilisée pour alimenter un vaste programme de surveillance ciblant les Palestiniens. Des fichiers fuités montrent que des appels interceptés depuis Gaza et la Cisjordanie ont été collectés à une échelle industrielle, surveillés et analysés afin d’identifier des cibles de bombardement dans le cadre du génocide en cours.
L’ampleur de l’opération est sidérante. Des sources internes ont décrit un rythme d’interception d’un « million d’appels par heure ». À la mi-2025, le volume de données avait dépassé 11 000 téraoctets, soit l’équivalent de 200 millions d’heures d’enregistrements audio. Cette interception massive a non seulement privé les Palestiniens de toute vie privée, mais a transformé leur quotidien en simples données exploitées par une machine de destruction.
Des rapports indiquent que des cadres supérieurs de Microsoft étaient au courant de l’ampleur des activités militaires dès 2021, mais que le partenariat a perduré jusqu’à la suspension récente. Cette décision constitue un rare défi au dispositif de surveillance israélien, jusque-là pratiquement sans contrôle.
Elle soulève de sérieuses questions sur la complicité des géants technologiques mondiaux dans des systèmes facilitant des crimes de guerre et un génocide. La technologie, au lieu de protéger des vies, a été utilisée comme un outil de destruction et de contrôle systématique.
Alors que la pression internationale s’intensifie, cette suspension pourrait marquer un tournant dans la responsabilité des entreprises face à l’utilisation militaire de leurs technologies contre des populations civiles, notamment les Palestiniens sous occupation et siège.
Source : Safa News