Le génocide mené par Israël contre la bande de Gaza a franchi son 713ᵉ jour, marqué par la poursuite des crimes de tuerie, de destruction, de déplacement forcé et de famine imposée aux habitants. Des dizaines de milliers de Palestiniens ont été tués, des centaines de milliers blessés, tandis que des milliers restent portés disparus sous les décombres. D’autres encore meurent de faim et de privations, victimes du blocus et du refus d’accès à l’aide humanitaire. Selon l’Office des médias du gouvernement à Gaza, rien que durant les 38 derniers jours d’offensive terrestre, 3 542 Palestiniens ont été tués — soit une moyenne de 93 morts par jour —, des attaques qualifiées de crimes de guerre systématiques visant directement les civils.

Sur le plan politique, le Conseil de sécurité de l’ONU a de nouveau échoué à adopter une résolution réclamant un cessez-le-feu, bloquée par le sixième veto américain depuis le début de la guerre. Le Hamas a salué les positions des dix pays porteurs du texte et a appelé la communauté internationale à intensifier ses pressions pour arrêter l’agression, mettre fin à ce « génocide documenté par l’ONU » et poursuivre les dirigeants israéliens devant la Cour pénale internationale. Pendant ce temps, Israël a accentué l’isolement de Gaza en coupant volontairement les communications et l’internet, une politique décrite par l’ONU et les organisations de défense des droits humains comme « dangereuse et contraire à l’éthique ».

Sur le terrain, les bombardements ont fait de nouvelles victimes : deux enfants ont été tués dans une frappe contre un camp de déplacés à Al-Mawasi, un mort a été recensé à Deir al-Balah, et plusieurs blessés dans les camps de Nuseirat et d’Al-Shati, où le chef de la morgue de l’hôpital Al-Shifa, Abou Osama Al-Sousi, a lui-même été tué. Dans Gaza-ville, les frappes se sont multipliées — de Tel al-Hawa à Al-Tuffah, en passant par Al-Nasr et le port — causant chaque fois morts et blessés parmi les civils. Ce bilan quotidien illustre l’ampleur du carnage et la volonté délibérée d’anéantir toute vie palestinienne.