Depuis sept cents jours, une campagne de destruction systématique ravage l'enclave côtière de Gaza, où des quartiers entiers ne sont plus que ruines et où les familles survivent parmi les décombres et la famine. Le bilan humain est stupéfiant : plus de 64 000 vies perdues depuis l'escalade de la violence en octobre 2023, dont près de 12 000 ces derniers mois seulement. Les structures médicales, déjà paralysées par les frappes ciblées et les restrictions du blocus, doivent désormais soigner les patients à même le sol, les lits ayant disparu.
La situation humanitaire a atteint des niveaux catastrophiques, avec des rapports faisant état de civils affamés pris pour cible alors qu'ils cherchaient de l'aide alimentaire. Rien qu'hier, 75 personnes ont péri, dont 17 abattues près de points de distribution d'aide. Malgré les appels répétés à des cessez-le-feu, les attaques continuent de cibler les zones résidentielles de Gaza City à Khan Younis, des frappes récentes ayant touché des tentes de familles déplacées et des appartements dans l'ouest de Gaza. Les sources locales décrivent des scènes de chaos alors que les ambulances peinent à atteindre les blessés dans des rues criblées de cratères.
Pendant ce temps, les déplacements forcés se poursuivent dans ce qui semble être une effort coordonné pour vider le nord de Gaza. Alors que certaines familles fuient sous les bombardements, beaucoup refusent d'abandonner leurs foyers malgré l'escalade des dangers. La situation dans le centre de Gaza reste particulièrement désastreuse, avec de multiples attaques signalées près des centres d'aide et le long des routes d'évacuation. Alors que le monde regarde, les habitants de Gaza font face à un choix impossible : risquer la mort chez eux ou affamer la faim et la violence en se déplaçant.
Source : Safa News