Google a signé un contrat de 45 millions de dollars sur six mois avec le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, visant à promouvoir la narration officielle israélienne tout en minimisant la crise humanitaire à Gaza. Cet accord désigne explicitement la multinationale comme une "entité clé" dans la stratégie de relations publiques du gouvernement Netanyahu.

La campagne, lancée fin juin, comprend des publicités sur YouTube et Google Display & Video 25 décrites dans les documents gouvernementaux comme faisant partie des efforts de propagande israélienne. Ces annonces affirment mensongèrement qu'"il y a de la nourriture à Gaza", contredisant les rapports des Nations unies qui ont déclaré l'état de famine et alerté sur les risques de mort massive par inanition.

Israël a également investi des millions sur d'autres plateformes comme X (ex-Twitter), Outbrain et Teads pour financer du contenu promotionnel accusant l'ONU de "sabotage" et remettant en cause la crédibilité des organisations humanitaires. Ces campagnes visent autant à contrer les accusations internationales sur la famine qu'à justifier les attaques israéliennes contre l'Iran lors de l'opération "Lion montant", qui ont fait plus de 400 victimes civiles.

Alors que le cofondateur de Google, Sergey Brin, rejette les critiques de l'ONU en les qualifiant "d'antisémites", les organisations des droits humains accusent la firme de profiter directement d'une politique génocidaire contre le peuple palestinien. Ce partenariat déclenche des condamnations internationales et soulève des questions cruciales sur la complicité des géants technologiques dans les crimes de guerre.