À Gaza, la pénurie de bois de chauffe plonge les familles dans une crise humanitaire alarmante, les contraignant à recourir à des matériaux toxiques, comme le plastique, pour cuisiner. Hosni Al-Danaf a récemment remarqué un goût étrange dans son thé après un maigre repas de riz sec : sa femme avait utilisé des sacs en plastique pour faire bouillir l'eau, faute de bois disponible.
Depuis que le blocus israélien a interrompu l’approvisionnement en gaz de cuisine le 2 mars, le bois de chauffage est devenu indispensable. Cependant, son prix exorbitant—atteignant 1,07 dollar par kilogramme (4 shekels)—reste hors de portée pour de nombreuses familles. Umm Ahmad Al-Shanti, mère de huit enfants, explique que sa famille a besoin d’au moins 3 dollars par jour pour préparer des repas de base.
Le désespoir pousse les habitants à adopter des pratiques dangereuses. Umm Ismail Hamouda raconte comment ses enfants ramassent des morceaux de bois mêlés à du plastique, malgré les risques sanitaires associés. Dans les camps de réfugiés, des femmes comme Umm Hassan Al-Masari endurent les fumées toxiques dégagées par ces feux de fortune, n'ayant d'autre choix que de cuisiner ainsi.
La quête de bois devient parfois mortelle : certains s’aventurent dans des zones dangereuses au péril de leur vie. Hassan Al-Kahlout, un marchand local de bois, souligne que cette pénurie est directement liée à l’absence d’aide humanitaire, laissant les familles dans l’incapacité d’acheter même le strict minimum.
Face à cette crise qui ne cesse de s’aggraver, un appel urgent à l’intervention internationale se fait sentir pour rétablir les approvisionnements essentiels. Sans action, des milliers de familles à Gaza continueront de vivre piégées entre la faim et les fumées toxiques, dans un avenir de plus en plus sombre.
Source : Safa News