Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a lancé un avertissement sans équivoque sur la crise à Gaza, qualifiant l'ampleur des destructions et des souffrances civiles de "catastrophe sans parallèle dans l'histoire moderne". Son appel urgent à un cessez-le-feu intervient alors que la situation sur place plonge dans ce qu'il décrit comme un "enfer humanitaire".

Guterres a souligné que les opérations militaires israéliennes incessantes, combinées au blocus prolongé, ont poussé la vie à Gaza au bord de l'effondrement. Les services essentiels se sont écroulés, laissant la population face à des pénuries aiguës de nourriture, d'eau potable et de médicaments. Les hôpitaux et usines de dessalement ont fermé faute de carburant, contraignant les habitants à se rabattre sur des points d'eau improvisés et dangereux.

"Chercher de la nourriture ou de l'eau ne devrait pas être une condamnation à mort", a déclaré Guterres, évoquant le nombre croissant de civils tués en tentant d'accéder à l'aide. Dans une critique rare, il a pointé du doigt les mécanismes d'aide actuels, y compris ceux soutenus par les États-Unis, qu'il juge responsables de l'escalade des victimes civiles et exige une refonte immédiate.

Il a appelé les puissances mondiales à agir sans délai pour établir des couloirs humanitaires sûrs et inconditionnels, tout en réclamant des enquêtes indépendantes sur les attaques répétées contre les civils et les points de distribution d'aide. Insistant sur la protection des enfants et des infrastructures civiles, il a rappelé la nécessité d'un respect total du droit international humanitaire.

"À travers le monde, aucun endroit ne subit une telle destruction et une telle souffrance", a conclu Guterres, dénonçant une situation qui "tache la conscience de la communauté internationale".