Cinq soldats israéliens ont rompu le silence pour révéler l'envers cauchemardesque de l'offensive à Gaza, décrivant des crimes contre des civils désarmés et le traumatisme profond qui ronge les troupes. Leurs témoignages, publiés par Haaretz, pulvérisent la version officielle israélienne en dépeignant une armée épuisée, terrifiée et désillusionnée.
Or, 20 ans, unité de reconnaissance parachutiste, se souvient d'une maison bombardée à Khan Younis : "J'ai vu leurs os. Des enfants. Cette image ne me quittera jamais." Malgré son choc, il fut renvoyé au front, vivant un "véritable enfer".
Yonatan, 21 ans, brigade Kfir, évoque des nuits glaciales et des rues désertes peuplées seulement de chiens affamés. Un ordre sinistre résonne encore : "Tirez sur les chiens errants." Son pire souvenir ? Survivre à une explosion qui a fauché son meilleur ami.
Omer, 21 ans, brigade Givati, la voix tremblante : "Combien d'amis dois-je enterrer avant qu'on ne comprenne ?" Il raconte des soldats qui planifient leurs propres funérailles, conscients de mourir pour des "erreurs stratégiques".
Yair, 21 ans, unité Nahal, décrit dix jours sans retirer ses bottes, des cheveux qui tombent sous le stress. "Je ne guérirai jamais", lâche-t-il, hanté par les escouades entières disparues.
Ori, 22 ans, génie militaire, s'adresse directement à Netanyahu : "Arrêtez ce massacre politique !" Lui qui croyait à la mission ne voit plus qu'une guerre "absurde et sanglante".
Ces récits dessinent une armée en pleine fracture morale, où fatigue, culpabilité et désespoir sapent toute conviction. Une vérité crue qui tombe comme un couperet, alors que les bombardements se poursuivent.
Source : Safa News