Urgence absolue à Gaza : Les hôpitaux s'effondrent sous les frappes israéliennes

Dans une ultime tentative pour continuer à soigner les blessés, Médecins Sans Frontières (MSF) a dû déplacer une partie de ses unités de soins des brûlés et d'orthopédie de Khan Younis vers Deir al-Balah. Cette décision désespérée intervient alors que les bombardements israéliens s'intensifient autour du complexe médical Nasser, l'un des derniers hôpitaux encore fonctionnels dans le sud de Gaza.

Le personnel médical, déjà submergé après des mois de soins ininterrompus, est désormais confronté à un choix impossible : soigner les patients ou fuir pour sauver sa propre vie. L'hôpital Nasser, dernier refuge pour des milliers de blessés, reste sous la menace constante des frappes, tandis que les réserves de carburant s'épuisent et que l'accès est coupé.

La crise ne se limite pas au sud. À Gaza-ville, les hôpitaux Al-Shifa et Al-Ahli Arab sont à court de carburant et pourraient fermer d'une heure à l'autre. Ces établissements font partie des rares encore debout après que les bombardements israéliens ont détruit la majeure partie des infrastructures sanitaires de l'enclave. Face au refus persistant d'Israël d'autoriser l'entrée de carburant et de fournitures médicales, les responsables sanitaires alertent : le système a atteint son point de rupture.

Depuis mars, le blocus total imposé par Israël affame Gaza non seulement de nourriture et d'eau, mais paralyse aussi les services d'urgence. Les médecins opèrent dans le noir, les patients agonisent sans soins, et les bébés prématurés meurent dans des couveuses sans électricité. Ce qui reste du système de santé gazoui se désagrège sous les bombes, tandis que le silence assourdissant de la communauté internationale couvre les cris des blessés.

Source : Safa News