Alors que le conflit à Gaza dépasse les 600 jours, le ciblage des travailleurs médicaux est devenu une marque sinistre de cette violence. Hier soir, trois secouristes - Hussein Muhissen, directeur des services ambulanciers, et les paramédics Wael Al-Attar et Bara'a Afaneh - ont été tués par une frappe israélienne alors qu'ils répondaient à des appels urgents dans le quartier d'Al-Tuffah. Ces pertes s'inscrivent dans une campagne systématique contre les soignants, violant ouvertement les lois humanitaires internationales.
Fares Afaneh, responsable des ambulances dans le nord de Gaza et père de Bara'a, décrit l'attaque comme une "exécution délibérée". Les secouristes, clairement identifiables par leurs uniformes et véhicules marqués, ont été pris pour cible dans une zone civile densément peuplée. Cette action brutale sape toutes les normes protégeant le personnel médical, transformant leur mission de sauvetage en parcours mortel.
Le bilan est accablant : depuis octobre 2023, plus de 1 500 soignants ont été tués, révélant une stratégie calculée pour anéantir un système de santé déjà exsangue. Les massacres répétés - comme celui de 15 secouristes à Rafah ou l'exécution de la petite Hind Rajab et des ambulanciers venus la secourir - montrent une inhumanité méthodique.
Le droit international, dont les Conventions de Genève, est formel : les soignants doivent être protégés. Pourtant, à Gaza, ces protections sont bafouées quotidiennement. Dans le silence complice de la communauté internationale, les héros de Gaza continuent leur travail sous les bombes, incarnant une résilience face à l'horreur.
Source : Safa News