Gaza : un Eid en larmes sous les bombardements israéliens

Alors que les Palestiniens marquaient le premier jour de l'Aïd al-Adha, les frappes aériennes et les tirs d'artillerie israéliens ont continué de ravager Gaza, prolongeant une offensive implacable qui dure depuis 81 jours. Ces nouvelles attaques ont aggravé la catastrophe humanitaire, déchirant des familles entières et réduisant des zones résidentielles en décombres.

Les autorités sanitaires ont signalé au moins 45 Palestiniens tués dans les dernières 24 heures, portant le bilan total depuis le 7 octobre à un chiffre vertigineux de 54 677 morts et plus de 125 530 blessés. Parmi les victimes figurent des enfants, des journalistes et des familles entières, leurs vies brisées par des frappes qui ne faiblissent pas.

À Khan Younès, dans le sud de Gaza, le corps de Tamim Abdel-Hadi Muslim Qudeih a été extrait des ruines d'une maison bombardée à Abasan al-Kabira. À proximité, les forces israéliennes ont ouvert le feu près de la prison d'Asdaa, tuant Mohammad Amer Al-Madhoun, 12 ans. Son proche, Omar Amer Al-Madhoun, a succombé plus tard à des blessures causées par une attaque précédente.

La ville de Gaza et les régions du nord ont subi de nouveaux bombardements, avec des avions de guerre frappant Jabalia et le district d'Al-Tuffah. Une attaque d'hélicoptère sur Sheikh Radwan a tué une mère et son enfant, tandis que l'artillerie pilonnait le nord-ouest de Khan Younès.

Le journaliste Ahmad Qalja est devenu le dernier travailleur des médias à mourir, sa vie emportée par une frappe israélienne dans la cour de l'hôpital Al-Ahli Baptist, une attaque qui a également coûté la vie à quatre autres journalistes. À proximité, six civils ont été tués près de la tour Al-Shifa, et neuf autres corps ont été retrouvés à Jabalia et Beit Lahia.

Dans le centre de Gaza, des obus sont tombés sur les camps de réfugiés d'Al-Nuseirat, Al-Bureij et Al-Maghazi, bien qu'aucune victime n'ait été signalée dans l'immédiat. Pourtant, avec des hôpitaux débordés et l'aide bloquée, le véritable bilan reste masqué par le chaos de la guerre.

Alors que les Palestiniens pleurent au lieu de célébrer cet Aïd, le monde regarde en silence, et la souffrance de Gaza ne cesse de croître jour après jour.

Source : Safa News