Dans un mouvement perçu comme une réponse feutrée à l'indignation mondiale croissante, le géant américain du e-commerce eBay a annoncé la fermeture de son centre de recherche et développement en Israël après près de vingt ans d'activité.

Cette décision laissera environ 200 employés sans emploi, mettant fin aux activités clés du groupe dans le pays. Si eBay invoque une "restructuration stratégique", le calendrier interpelle : les premiers licenciements ont commencé mi-2024, peu après l'escalade israélienne à Gaza.

Pourtant présenté comme "essentiel" il y a peu, le site fermera définitivement début 2026. La société se contente d'évoquer un "réexamen de [son] modèle opérationnel", sans mentionner le génocide à Gaza - un silence lourd de sens.

Alors que les images d'enfants affamés et d'hôpitaux pulvérisés font le tour du monde, le mutisme des multinationales devient indéfendable. Ce retrait pourrait trahir une gêne croissante à collaborer avec un État accusé d'utiliser la famine comme arme de guerre.

Qu'il s'agisse d'éthique ou de realpolitik économique, une évidence s'impose : la tragédie gazouie redessine désormais les équilibres commerciaux globaux, une entreprise après l'autre.