Pour le 592ème jour consécutif, Gaza subit un assaut implacable, les forces israéliennes poursuivant leur guerre totale contre l’enclave assiégée. Dans l’enfer des bombardements incessants, Jabalia al-Balad est une nouvelle fois le théâtre d’une tragédie déchirante : plus de 50 personnes sont encore prisonnières des décombres d’une maison de quatre étages, tandis que les opérations de sauvetage ont été suspendues faute de matériel.
La Défense civile palestinienne a annoncé jeudi soir avoir dû interrompre ses recherches après avoir retiré quatre corps et sauvé six blessés des ruines de la maison de la famille Dardouna. Sans accès à des machines lourdes, les secouristes ne peuvent qu’assister, impuissants, aux cris étouffés sous les gravats.
La destruction à Jabalia s’inscrit dans une vague meurtrière de frappes israéliennes sur toute la bande de Gaza. Rien que jeudi, au moins 85 Palestiniens ont été tués, dont des travailleurs humanitaires à Deir al-Balah et des civils à Gaza-Ville. Une usine de dessalement d’eau à Nuseirat a également été ciblée, aggravant encore la crise humanitaire.
Alors que le ministère de la Santé à Gaza annonce un bilan effroyable — 53 762 morts et plus de 122 000 blessés depuis le 7 octobre 2023 —, l’indignation internationale reste timide. La Défense civile a prévenu cette semaine que ses capacités s’effondrent, paralysées par le manque de carburant et le blocus, tandis que des familles entières demeurent ensevelies sous leurs maisons.
Le peuple de Gaza ne meurt pas par accident — il est méthodiquement abandonné à son sort. Sous le siège, sans aide et sans moyen de dégager leurs proches des ruines, les Palestiniens endurent non seulement les bombardements, mais aussi l’indifférence du monde.
Source : Safa News