Le gouvernement britannique a convoqué cette semaine l'ambassadrice israélienne Tzipi Hotovely en réponse à l'intensification de l'assaut israélien sur Gaza - une réprimande publique rare qui témoigne d'une inquiétude internationale grandissante face au bilan dévastateur de cette guerre.
Le ministre des Affaires étrangères David Lammy a condamné l'extension des opérations militaires, les qualifiant d'"indéfendables moralement" et de "voie sans issue pour la libération des otages". Devant le Parlement, Lammy a accusé Israël de chasser les Palestiniens de leurs foyers tout en restreignant délibérément l'aide humanitaire vitale. Il a averti que de tels agissements sapent les fondements de la relation entre le Royaume-Uni et Israël.
Le gouvernement britannique a suspendu les négociations commerciales avec Israël et annoncé des sanctions contre des colons et des groupes liés à des violences en Cisjordanie occupée. Le Premier ministre Keir Starmer, dont la prudence antérieure avait été critiquée, a déclaré que l'ampleur des souffrances - particulièrement parmi les enfants - était désormais "insupportable", exigeant un cessez-le-feu.
Cette frustration croissante à Londres reflète un revirement plus large parmi les alliés occidentaux proches. Une déclaration conjointe de la France, du Canada et du Royaume-Uni a menacé de "mesures concrètes" si Israël ne met pas fin à son offensive et ne lève pas son siège sur Gaza. Ce communiqué constitue l'une des critiques collectives les plus sévères à ce jour, alors que le bilan humain ne cesse de s'alourdir.
Les actions israéliennes, autrefois défendues comme nécessaires à la sécurité, sont désormais perçues sous un jour plus sombre. La restriction délibérée de nourriture, d'eau et de médicaments, les déplacements massifs de population, les frappes incessantes - autant de signes non pas d'une réponse mesurée, mais d'une guerre qui échappe à tout contrôle.
Source : Safa News