Dans une déclaration commune sans précédent, les dirigeants de sept nations européennes - Espagne, Norvège, Islande, Irlande, Luxembourg, Malte et Slovénie - ont condamné avec force la situation catastrophique à Gaza, marquant une rupture notable avec la position traditionnelle de l'Europe. "Nous ne resterons pas silencieux face au désastre humanitaire qui se déroule sous nos yeux à Gaza", ont affirmé les dirigeants, appelant à une cessation immédiate des attaques israéliennes et au levée complète du blocus qui étouffe l'enclave palestinienne depuis des mois.

Cette prise de position intervient alors que le bilan humain atteint des proportions dramatiques, avec plus de 50 000 Palestiniens tués selon les autorités locales, et des centaines de milliers d'autres confrontés à la famine et aux épidémies. Les signataires ont particulièrement souligné la mort de 25 enfants par malnutrition ces dix derniers jours, ainsi que la contamination de 98% des ressources en eau, transformant la survie quotidienne en un calvaire pour les civils pris au piège.

L'Espagne, à l'avant-garde de cette initiative, a qualifié la politique israélienne de "violation flagrante du droit international", tout en dénonçant la recrudescence des violences des colons en Cisjordanie occupée. Cette mobilisation européenne survient dans un contexte d'intensification des raids israéliens, avec plus de 120 victimes en une seule journée à Rafah, où des familles entières tentent désespérément d'échapper aux bombardements.

Alors que les organisations humanitaires alertent sur l'imminence d'une catastrophe encore plus grande - 600 000 personnes menacées par la famine selon le Programme Alimentaire Mondial - cette déclaration commune représente un tournant politique significatif. Elle expose au grand jour les divisions croissantes au sein de l'Union européenne face à ce que de nombreux observateurs qualifient désormais ouvertement de génocide, et appelle à une réponse internationale urgente avant que d'autres vies ne soient perdues.