Des groupes d'étudiants à travers l’Angleterre et le Pays de Galles se sont mobilisés en faveur d’une action en justice visant à annuler la désignation de Hamas comme "organisation terroriste" par le gouvernement britannique. Cette action, dirigée par Riverway Law, soutient que cette interdiction porte atteinte à la liberté d'expression, à la liberté académique et au droit de défendre les droits des Palestiniens.
Dix-huit sociétés étudiantes, dont de nombreuses engagées dans des actions de solidarité avec la Palestine, affirment que la proscription a créé un climat de peur sur les campus. Elles ont dénoncé les suspensions, annulations de visas et enquêtes policières ciblant les militants pro-palestiniens. Ces organisations considèrent cette interdiction comme une tentative de criminaliser la solidarité avec la cause palestinienne.
L’action en justice soutient que l’interdiction viole des libertés civiles fondamentales protégées par la Convention européenne des droits de l’Homme. Elle avance également que cette politique sape les efforts pour une résolution pacifique en diabolisant un acteur politique clé de la société palestinienne, et fait un parallèle avec des mouvements historiques comme la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud ou le processus de paix en Irlande du Nord.
Cette initiative représente une résistance essentielle contre les mesures qui limitent l’expression politique et empêchent une discussion ouverte sur les réalités de l’occupation et de la résistance.
L’affaire met également en lumière des préoccupations plus larges concernant la politisation des lois antiterroristes au Royaume-Uni, accusées de cibler de manière disproportionnée les musulmans et les défenseurs des droits des Palestiniens. Elle constitue une prise de position importante en faveur du principe selon lequel militer pour la justice, la liberté et la libération nationale ne doit pas être confondu avec le terrorisme.
Source : Safa News