Gaza étouffe : 500 000 déplacés sous les bombes

L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a tiré la sonnette d’alarme : près d’un demi-million de Palestiniens ont été déplacés à Gaza au cours du dernier mois, tandis que les assauts israéliens, toujours plus violents, transforment l’enclave assiégée en un immense champ de ruines.

Dans un communiqué publié vendredi, l’UNRWA a dénoncé les ordres d’évacuation incessants qui forcent les Palestiniens à se retrancher sur moins d’un tiers du territoire de Gaza — un espace lui-même fragmenté et loin d'être sûr. Les abris, déjà saturés, sont désormais submergés, tandis que les services essentiels s’effondrent et que les ressources vitales s’amenuisent dangereusement.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait déjà signalé que, depuis le 18 mars, les forces israéliennes avaient émis au moins 21 ordres d’évacuation, visant de vastes zones, y compris Rafah. Des dizaines de milliers de civils se retrouvent piégés, privés d’accès à l’aide humanitaire, alors que les frappes aériennes s’intensifient sur toute la bande de Gaza, effaçant toute perspective de refuge.

Rien qu’entre le 18 mars et le 9 avril, environ 224 frappes israéliennes ont visé des immeubles résidentiels et des tentes abritant des familles déplacées. L’ONU a documenté des attaques directes contre des campements de fortune à Al-Mawasi — une zone pourtant désignée par Israël comme un prétendu « lieu sûr ».

Depuis la reprise de l’offensive à la mi-mars, Gaza endure une campagne de violences systématiques que de nombreux observateurs n’hésitent plus à qualifier d’actes génocidaires, perpétrés sous le regard complice d’une communauté internationale silencieuse. Chaque jour, la souffrance des civils gazaouis s’aggrave, sans qu’aucun horizon d’espoir ou de sécurité ne se profile.

Source : Safa News