À Gaza, où les bombardements ne laissent ni répit ni refuge, où les caméras étrangères sont absentes et les communications méthodiquement coupées, une bataille silencieuse se mène : celle de rester visibles, connectés, vivants. Et dans ce combat, ce ne sont pas les armes, mais des cartes SIM et des recharges Internet qui deviennent les instruments d’une résistance vitale.
Moez Mansour, ingénieur égyptien basé aux États-Unis, refuse de laisser Gaza sombrer dans le silence. En s’appuyant sur les rares réseaux encore captables à la frontière, il organise depuis des mois l’envoi massif de cartes SIM vers l’enclave assiégée. Sa plateforme, Gaza Online, repose sur une solidarité mondiale sans relâche : chaque don reçu devient un lien rétabli, un témoignage rendu possible, une voix palestinienne qu’on ne peut plus ignorer.
À Vancouver, Jane Shi agit avec la même détermination. Elle cible en priorité les journalistes, les médecins, ceux qui continuent de sauver, d’écrire, de filmer, même au cœur du chaos. Elle le dit sans détour : à Gaza, une simple recharge peut faire la différence entre l’oubli et la survie.
Ces gestes, loin d’être symboliques, sont des actes de courage et de défi. Car maintenir la parole vivante à Gaza, c’est refuser l’effacement. C’est hurler au monde que, même sous les ruines, les Palestiniens existent, témoignent, résistent.
Source : Safa News