Libération piégée : Israël traque et élimine les anciens prisonniers palestiniens

La cible systématique des prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l'accord "Wafa al-Ahrar" de 2011 (connu sous le nom d'accord Shalit) suscite une vive indignation. Les défenseurs des droits dénoncent une campagne de représailles visant à éliminer les anciens détenus et briser la résilience collective palestinienne.

Hassan Abed Rabbo, porte-parole de la Commission des affaires des détenus, qualifie ces assassinats de violation grave de l'accord qui avait permis la libération de plus de mille prisonniers en échange d'un soldat israélien. Au moins 32 anciens détenus libérés dans ce cadre ont été tués à Gaza, dont six dans des frappes aériennes sur des camps de déplacés à Khan Younis et Al-Zawaida.

Parmi les victimes figurent des hommes originaires de toute la Cisjordanie : Hébron, Jénine, Jérusalem, Bethléem, Ramallah et Naplouse. Leur mort, pleurée par des communautés qui avaient fêté leur libération, reflète ce que beaucoup perçoivent comme une stratégie israélienne pour éradiquer les symboles de la résistance palestinienne.

Les ministres d'extrême droite israéliens affichent ouvertement leurs intentions. Cette politique d'élimination ciblée s'inscrit dans un discours déshumanisant envers les prisonniers palestiniens et sape toute possibilité de futurs échanges négociés.

Pour les Palestiniens, il ne s'agit pas seulement d'une violation d'accord, mais d'une trahison qui établit un précédent alarmant. Elle transforme la liberté en illusion temporaire et désigne chaque ancien prisonnier comme cible potentielle, même après des années de captivité. Un message clair : sous occupation, même la libération n'offre aucune sécurité.

Source : Safa News