Une commission de l'ONU a établi que les destructions systématiques par Israël d'écoles, de mosquées, d'églises et d'institutions culturelles à Gaza constituent un génocide. Ces actes ne seraient pas des dommages collatéraux, mais une entreprise délibérée d'effacement de l'identité et de l'avenir du peuple palestinien.
Dans un rapport accablant, la commission documente comment l'armée israélienne a démantelé le système éducatif gazoui et anéanti des trésors culturels et religieux irremplaçables. Plus de la moitié du patrimoine culturel de Gaza a été endommagé ou détruit : des mosquées historiques aux bibliothèques centenaires. Ces attaques s'inscriraient dans une campagne plus large visant à éradiquer la mémoire palestinienne.
La présidente de la commission, la juge Navi Pillay, alerte sur des schémas clairs démontrant une volonté calculée de détruire les fondements mêmes de l'existence palestinienne. "Cette destruction va bien au-delà du champ de bataille. Elle vise les générations futures, privant les enfants de leurs écoles, les familles de leurs lieux de culte, et une nation de son histoire collective", a-t-elle déclaré.
Gaza, l'une des plus anciennes cités du monde, voit son âme historique assiégée. Berceau de civilisations pharaonique, grecque, romaine, byzantine et islamique, son patrimoine est réduit en poussière au même titre que ses habitations et hôpitaux. Pour les Gazaouis, ce conflit ne détruit pas seulement des vies, mais l'identité même d'un peuple. Pendant ce temps, face à l'amoncellement des ruines, le silence complice de la communauté internationale persiste.
Source : Safa News