Le premier jour de l'Aïd al-Adha, YouTube a diffusé une publicité payante du ministère israélien des Affaires étrangères justifiant les 600 jours de massacres à Gaza - une campagne que la Cour internationale de Justice examine comme potentiel génocide. Ce spot mensonger, vu mondialement, accuse Hamas d'"avoir mené cette guerre", occultant les 54 000 Palestiniens tués, majoritairement femmes et enfants.
Sans mention des crimes de guerre documentés par l'ONU ni des mesures conservatoires de la CIJ, cette propagande d'État transforme les bourreaux en victimes. Une stratégie éprouvée : en 2023, Israël avait déjà ciblé l'UNRWA via des campagnes similaires, qualifiées par l'ONU de "déstabilisatrices".
Pourtant, les lois britanniques et européennes interdisent les contenus politiques trompeurs. Mais Google, propriétaire de YouTube, continue d'en tirer profit, offrant une plateforme à la réécriture de l'histoire en direct. Ce blanchiment numérique des crimes s'inscrit dans une guerre médiatique où chaque mensonge vise à normaliser l'impunité.
Alors que Gaza compte ses morts sous les bombes, une question s'impose : jusqu'à quand les géants du web monnayeront-ils la négation des génocides ?
Source : Safa News