Blocus de Gaza : L'aide humanitaire prise en otage

Pour la septième semaine consécutive, Gaza endure un blocus total, et le constat de l’UNRWA (l’Office de secours des Nations unies) est accablant : des stocks de nourriture et de médicaments pourrissent à quelques mètres seulement de ceux qui en ont désespérément besoin.

Depuis le 2 mars, Israël a verrouillé tous les points de passage vers la bande de Gaza, bloquant l’acheminement de l’aide humanitaire malgré une crise qui s’aggrave de jour en jour. Plus de deux millions de Palestiniens sont pris au piège dans un territoire privé de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Selon l’UNRWA, un demi-million de personnes sont au bord de la famine, tandis que les maladies se propagent sans contrôle dans les abris surpeuplés et les rues jonchées de décombres.

Dans une vidéo filmée devant un entrepôt rempli d’aide inutilisée, Sam Rose, directeur par intérim de l’UNRWA à Gaza, a qualifié la situation de "scandale moral". De la farine, capable de nourrir 200 000 personnes, reste stockée sans être distribuée. Des médicaments qui pourraient soulager des milliers de malades pourrissent derrière des portes closes. "Il ne s’agit pas de logistique — il s’agit de vies humaines", a-t-il déclaré.

L’UNRWA affirme que ses équipes sont prêtes à distribuer l’aide aux familles déplacées dans toute la bande de Gaza. Les stocks sont disponibles en Jordanie et en Égypte, et les réseaux de distribution locaux, bien que sous pression, pourraient fonctionner. Mais tant qu’Israël refuse de rouvrir les points de passage, l’aide internationale reste paralysée.

Les Palestiniens de Gaza ne meurent pas par manque d’aide — mais à cause d’un blocage délibéré. Chaque jour de retard aggrave la catastrophe humanitaire et vole aux familles leur dernier espoir. Ce siège ne constitue pas seulement une punition collective — il est une violation flagrante du droit international. Et pourtant, le silence de la communauté internationale se fait toujours plus assourdissant.

Source : Safa News