Un groupe de citoyens français partis de Rennes jusqu'en Égypte pour participer à une marche internationale vers Gaza est rentré bredouille, mais pas résigné. Leur projet : parcourir 48 km dans le désert du Sinaï, d'El-Arish à Rafah, pour briser symboliquement le blocus qui étouffe la bande de Gaza depuis 17 ans.

Mais les autorités égyptiennes ont eu raison de cette initiative pacifique. "Surveillance, intimidation, menaces implicites... Tout a été fait pour nous décourager", témoigne Mathilde, 32 ans, l'une des organisatrices. Un échec qui révèle la complicité régionale dans l'isolement de Gaza, où 2,3 millions de Palestiniens survivent sous les bombes et la famine organisée.

Pourtant, ce retour forcé en France ne sonne pas la fin de la mobilisation. "Nous préparons déjà de nouvelles actions à Rennes et Bruxelles", assure le collectif. Leur message est clair : si les frontières restent closes, la solidarité, elle, continue de se frayer un chemin.