Alors que le monde a les yeux rivés sur les tensions entre Israël et l'Iran, les autorités carcérales israéliennes profitent de l'attention détournée pour lancer une vague de répression brutale contre les détenus palestiniens, alerte Amjad Al-Najjar, directeur du Club des prisonniers palestiniens.

Dans des opérations ciblées, des forces spéciales israéliennes ont pris d'assaut plusieurs sections de prisons, utilisant chiens d'attaque, matraques et gaz lacrymogènes contre des détenus menottés - officiellement pour les punir d'avoir "célébré" les frappes iraniennes. Une vidéo récemment divulguée montre des scènes de violence que Al-Najjar qualifie d'"effondrement total des standards humains les plus basiques".

Le responsable palestinien dénonce une stratégie délibérée : profiter de la crise régionale pour intensifier en toute impunité les représailles contre les prisonniers, loin des regards médiatiques. Les chiffres sont accablants : 72 morts dans les geôles israéliennes en 19 mois, contre seulement 9 décès en 20 ans à Guantanamo.

Les organisations de défense des droits lancent un appel urgent à l'ONU, exigeant une protection immédiate pour les détenus et des poursuites contre les responsables de ces abus systématiques. Parmi les 10 400 Palestiniens actuellement incarcérés - dont 440 enfants, 49 femmes et 3 500 détenus sans charge sous le régime de "détention administrative" - beaucoup risquent chaque jour leur vie.

Cette escalade carcérale reflète la violence généralisée en Palestine occupée : près de 1 000 morts en Cisjordanie et Jérusalem depuis octobre, tandis que Gaza continue de saigner sous les massacres quotidiens.

Derrière les crises géopolitiques, un peuple continue d'être torturé dans l'indifférence générale.