Le Bureau des médias du gouvernement palestinien à Gaza dénonce des attaques israéliennes ciblées contre des civils près des points de distribution d'aide soutenus par les États-Unis. Selon leur rapport, au moins 300 personnes ont été tuées et 2 649 blessées depuis fin mai. Les victimes, dont beaucoup grièvement blessées, ont été prises pour cible alors qu'elles faisaient la queue pour recevoir de la nourriture à Rafah et Wadi Gaza - des zones désormais qualifiées de "pièges mortels" par les autorités locales.

Le bilan détaillé révèle une violence implacable, avec une journée particulièrement meurtrière le 11 juin : 57 Palestiniens tués et 363 blessés. Neuf autres sont portés disparus, probablement ensevelis sous les décombres ou capturés par l'armée israélienne. Les autorités accusent Israël d'utiliser délibérément la famine comme arme de guerre en prenant systématiquement pour cible les foules rassemblées près des zones d'aide.

Des observateurs internationaux alertent depuis longtemps sur les dangers des opérations d'aide militarisées. L'administration gazouie exige une intervention urgente de la communauté internationale pour établir des couloirs humanitaires sécurisés. Le bilan qui ne cesse de s'alourdir, selon eux, révèle la sinistre réalité du siège israélien : à Gaza, survivre est devenu un pari mortel.