Six pays européens ont uni leurs voix pour réclamer d’urgence la fin du désastre humanitaire qui se déroule à Gaza. Lors d’une réunion de haut niveau à Rome, les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne, de la Pologne et du Royaume-Uni, ainsi que le chef de la diplomatie européenne, ont exigé un cessez-le-feu immédiat, un accès humanitaire sans entrave et la libération des Palestiniens détenus par Israël.

Cet appel intervient dans un contexte de siège implacable : depuis début mars, les frontières de Gaza sont hermétiquement fermées, laissant des centaines de camions d’aide bloqués et plongeant la population dans une famine catastrophique. Malgré la pression internationale croissante, le blocus se poursuit, aggravant les souffrances de plus de deux millions de Palestiniens pris au piège.

La réunion a également abordé les questions de sécurité en Europe, mais l’accent mis sur Gaza révèle l’exaspération grandissante face à l’agression israélienne, soutenue par les États-Unis, qui a causé des pertes effroyables. Depuis octobre 2023, plus de 183 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués ou blessés, tandis que des milliers sont portés disparus et des familles entières déplacées.

Cette nouvelle déclaration rejoint les précédentes condamnations européennes de la campagne de destruction israélienne, qui dure depuis près de deux ans, et rejette toute tentative de déplacement forcé ou de manipulation démographique dans les territoires palestiniens.

Du point de vue palestinien, ces prises de parole, bien que nécessaires, restent insuffisantes face à l’urgence d’agir. Alors que Gaza continue de sombrer, le monde observe, espérant que les paroles diplomatiques se transforment enfin en mesures concrètes pour mettre fin à l’occupation et rendre justice à un peuple martyr, abandonné dans un silence assourdissant.