La Commission palestinienne de résistance au mur et aux colonies a révélé des chiffres alarmants : 1 691 agressions israéliennes ont été recensées en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem, pour le seul mois de mai 2025. Cette intensification de la violence reflète une stratégie systématique de terreur contre les communautés palestiniennes, parallèlement à la guerre sur Gaza.

Le rapport détaille que l'armée israélienne est responsable de 1 276 de ces incidents, tandis que les colons en ont perpétré 415. Parmi ces attaques : des raids armés sur des villages, des exécutions sommaires, des démolitions de maisons, des confiscations de terres et une destruction environnementale délibérée. Le réseau de barrages militaires a en outre morcelé l'espace palestinien, rendant toute vie normale impossible.

Muayad Shaaban, président de la commission, a dénoncé "une campagne de vol et de destruction sans précédent". Les colons ont commis 356 actes de vandalisme, dont l'arrachage de plus de 1 000 arbres - principalement des oliviers, symbole de l'identité et de la subsistance palestiniennes. Quinze avant-postes illégaux ont également été érigés le mois dernier sur des terres agricoles vitales.

L'armée a quant à elle confisqué 84 dunams de terres par ordres militaires et démoli 121 structures, forçant des familles entières à assister impuissantes à la destruction de leurs biens avant d'en assumer financièrement les conséquences.

Alors que l'offensive sur Gaza se poursuit avec le soutien occidental, la Cisjordanie subit une répression accrue. Depuis octobre 2023, près de 1 000 Palestiniens y ont été tués, plus de 7 000 blessés et plus de 17 000 arrêtés. Ces chiffres illustrent une politique d'oppression et de dépossession méthodique à l'œuvre dans tous les territoires occupés.

Face à cette double offensive, les responsables palestiniens alertent : la passivité internationale légitime un système qui bafoue ouvertement le droit international et la dignité humaine la plus élémentaire.