Les forces israéliennes ont tué au moins 52 Palestiniens et blessé 340 autres près des centres de distribution d’aide à Gaza depuis le 27 mai, selon les autorités locales. La dernière attaque, près de Rafah, a coûté la vie à trois civils et en a blessé 35 autres alors qu’ils attendaient désespérément de la nourriture.

Les Palestiniens dénoncent ces attaques ciblant les affamés comme une campagne systématique utilisant la famine comme arme de guerre. Pendant 93 jours consécutifs, des civils ont été pris pour cible alors qu’ils faisaient la queue pour survivre, transformant les points de distribution de Rafah et du pont de Wadi Gaza en scènes de carnage.

L’assaut le plus meurtrier a eu lieu à l’aube dimanche, lorsque les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des milliers de personnes rassemblées près d’une zone de largage d’aide américaine, à l’ouest de Rafah. Au moins 32 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées dans ce que les survivants décrivent comme un massacre délibéré.

Alors que la famine s’aggrave et que les lignes de survie de Gaza deviennent des cibles, le message adressé à la population assiégée est d’une cruauté glaçante : même dans leur quête désespérée de pain, ils ne sont pas en sécurité.