Eileen al-Kilani, 7 ans, fixe le plafond de l’hôpital Al-Shifa, son corps fragile rongé par la leucémie. Il y a un an, elle dessinait à l’école. Aujourd’hui, elle se bat pour survivre, privée de traitement par le siège israélien et la destruction des hôpitaux.

« Nous avons les papiers, pourquoi ne la laissent-ils pas partir ? » sanglote son père Ahmed, en ajustant sa perfusion. « Plus de chimiothérapie, plus de sang sain, plus de nourriture. Je la vois disparaître jour après jour. »

Le système de santé de Gaza, étouffé par 16 ans de blocus et 9 mois de guerre, est à l’agonie. L’OMS alerte : 30% des enfants souffrent de malnutrition aiguë, leurs défenses immunitaires effondrées. Les hôpitaux, branchés sur des générateurs, manquent de tout : médicaments, matériel, même des anesthésiants.

Le murmure d’Eileen – « Mes amis me manquent » – est couvert par le vrombissement des drones. Alors que les diplomates débattent, les enfants de Gaza meurent en silence, leur calvaire ignoré du monde.