Le système de santé de Gaza s'effondre sous les attaques israéliennes ciblées. L'hôpital européen de Khan Younis, centre vital de traitement du cancer, a été réduit à l'inaction après la destruction délibérée de ses réseaux d'eau et d'égouts.

Avant la guerre, Gaza comptait 34 hôpitaux fonctionnels. Aujourd'hui, moins de 10 restent opérationnels, dont de petits hôpitaux de campagne. Le nombre de lits disponibles est passé de 3 800 à seulement 1 100, laissant les médecins dépassés face aux centaines de victimes quotidiennes des frappes israéliennes continues.

Le Dr Mohamed Zaqout, directeur général des hôpitaux de Gaza, décrit une situation catastrophique : "La restauration des services est impossible à court terme". L'hôpital européen, qui disposait de 650 lits, est désormais inutilisable. Seul l'hôpital Nasser fonctionne encore dans le sud, tandis que tous les établissements du nord ont dû fermer.

À Gaza City, le complexe médical Al-Shifa, autrefois symbole de la médecine palestinienne, ne dispose plus que de 65 lits. Les hôpitaux Arab National et de la Croix-Rouge sont complètement hors service. Les pénuries critiques de médicaments, de ventilateurs et d'équipements d'imagerie - bloqués par les autorités israéliennes - achèvent de paralyser les soins.

Le Dr Zaqout alerte également sur la menace croissante des maladies et de la malnutrition due au blocus israélien, qui empêche l'entrée des denrées alimentaires et de l'aide médicale essentielles. Avec l'arrêt des permis de sortie pour les patients depuis le dernier cessez-le-feu, la crise sanitaire à Gaza plonge dans la catastrophe absolue.