Vingt mères écossaises ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la complicité du gouvernement britannique dans ce qu’elles qualifient de « génocide » à Gaza. Sous la bannière « Mothers Against Genocide Scotland », elles alternent des jeûnes de 48 heures pour alerter sur la catastrophe humanitaire et exiger une action internationale immédiate contre le blocus israélien.

Leur mouvement intervient alors que l’ONU prévient : 14 000 bébés gazouis risquent de mourir de faim dans les prochains jours, faute d’accès à la nourriture, aux soins et à l’eau potable. « Il s’agit de sauver des vies », insiste Sarah, cofondatrice du collectif, appelant d’autres citoyens britanniques à les rejoindre et à faire pression sur leurs dirigeants.

Pour ces femmes, l’engagement est profondément personnel. Marianne, mère à South Queensferry, jeûne « pour les mères de Gaza qui endurent l’inimaginable ». Cat, mère de trois enfants, accuse Londres de « complicité par son silence » : « S’ils ne font rien, ils ont du sang sur les mains. » May, une autre protestataire, évoque le bilan effroyable de la guerre : « Que les noms des enfants de Gaza emplissent le ciel et nous poussent à agir. »

Le groupe exhorte les députés écossais à forcer Westminster à cesser son soutien aux opérations militaires israéliennes. Aisling, l’une des organisatrices, somme les élus travaillistes de « confronter leur direction », coupable selon elle de « lâcheté morale » face aux souffrances civiles.

Avec plus de 53 000 Palestiniens tués depuis octobre 2023 – dont une majorité de femmes et d’enfants – et une famine désormais imminente, ces mères portent un cri d’alarme : la crise à Gaza n’est pas qu’un conflit régional, mais une urgence humaine mondiale.